Rencontres autour de « L'imposture du 19 mars 1962 »
Retour en images sur ces rencontres qui se sont déroulées les 19 et 20 mars 2022 sur notre page Facebook :
https://www.facebook.com/media/set/?vanity=LeVillageAuCoeurduPlandeDieu&set=a.336650208490675
Discours de Philippe de Beauregard à l'occasion de l'inauguration de ces rencontres :
Mesdames, messieurs, chers amis,
Tout d’abord, permettez-moi de remercier les personnalités suivantes pour leur présence :
- Marie-France Lorho, député de la 4ème circonscription de Vaucluse,
- Catherine Rimbert, Thierry d’Aigremont (et Muriel Fiol ?), conseillers régionaux de PACA
- Jean-Claude Ober, conseiller départemental de Vaucluse
- Bernard Mamy, ancien conseiller général d’Alger
- Jean-François Collin, ancien charismatique président de l’ADIMAD
- Pascal Gill, président de l’ACPG - CATM - OPEX Camaret/Travaillan
Je salue également les nombreux représentants des associations qui nous font l’honneur de leur présence aujourd’hui à Camaret.
En tant que maire, je reçois chaque année une circulaire gouvernementale, ou plutôt une injonction, de pavoiser le 19 mars les bâtiments publics et d’organiser une cérémonie officielle en mémoire des victimes de la guerre d’Algérie et du jour de la proclamation des accords d’Évian le 19 mars 1962.
Eh bien, je refuse catégoriquement de célébrer cette date du 19 mars !
Et nous avons saisi l’occasion du soixantième anniversaire, pour nous en expliquer, de façon détaillée et argumentée.
Car la vérité historique, c’est que dans les accords d’Évian, présentés comme des accords de cessez-le-feu et comme le point de départ du retour de la paix en Algérie, le gouvernement français n’a voulu inscrire aucune garantie, au cas, pourtant prévisible, ou le FLN algérien ne respectait pas le cessez-le-feu.
Avec un grand cynisme, le gouvernement gaulliste a donc abandonné les populations civiles Pieds-Noirs et Harkis à la violence meurtrière du FLN.
C’est donc en toute logique qu’à partir du 19 mars 1962, enlèvements, attentats, exécutions sommaires, tortures, traite des blanches ont été organisés et multipliés par le FLN, qui en cela a pratiqué une véritable politique d’épuration ethnique en Algérie à l’encontre des Pieds-Noirs et qui n’ont eu d’autre choix que la valise ou le cercueil.
C’est aussi en toute logique qu’à compter du 19 mars 1962, le FLN algérien a organisé le grand massacre des Harkis, ces musulmans qui avaient pris les armes pour défendre l’Algérie Française.
Le tout, avec la complicité du gouvernement français de l’époque qui avait ordonné à notre armée de ne pas bouger.
Alors, on m’objectera peut-être que le temps a passé, que 60 ans après les plaies se sont refermées…
Eh bien non ! Si on veut une mémoire apaisée, un hommage consensuel aux victimes de cette période tragique, on ne peut pas commémorer, célébrer un mensonge, une imposture, une négation des crimes qui ont été commis grâce aux accords d’Évian.
C’est tout le sens de nos rencontres d’aujourd’hui et de demain. Enfin, pour une fois, dire la vérité !
Je remercie l’ACPG - CATM Camaret/Travaillan d’avoir organisé avec la commune ces deux journées.
Je remercie tout spécialement le Cercle Algérianiste et le CDHA d’Aix-en-Provence, grâce auxquels nous avons monté l’exposition.
Attention, certaines images peuvent choquer les plus jeunes.
Merci également à l’historien Jean-Jacques Jordi d’être notre conférencier de cet après-midi. Jean-Jacques Jordi est docteur en histoire et spécialiste des migrations en Méditerranée occidentales aux XIXème et XXème siècles.
Merci à Colette Ducos Ader, présidente du Groupe de Recherches des Français Disparus en Algérie, qui nous présentera son association et ses actions juste après la conférence de Jean-Jacques Jordi.
Merci pour sa participation à Alain Avelin, président du CDFA-Véritas, qui a pour but de faire connaitre la vérité sur l’abandon dont ont été victimes les Français d’Algérie suite aux accords d’Évian.
Sont présents également les auteurs Annie Diaz Aracil, Monique Massot Escavarage et Élysabeth Forgo, que je remercie vivement pour leur participation.
Participent également à nos rencontres deux artistes : Gisèle Ambrosino, qui est aussi rédactrice en chef de la revue « Pieds-Noirs d’hier et d’aujourd’hui » et Jean-François Galéa, qui après avoir fait les Beaux-Arts, expose dans toute la France. Jean-François Galéa a été inspiré par les drames vécus par la communauté des Français d’Algérie, mais aussi par les génocides du XXème siècle en Arménie ou au Rwanda. Merci à vous deux d’avoir accepté d’exposer une partie de vos œuvres.
Et un très grand merci aux petites mains qui ont participé à l’organisation de ces rencontres, elles se reconnaitront.
Avant de nous retrouver autour du verre de l’amitié, je passe le micro à Pierre Belmontet pour des points d’organisation.
Merci pour votre attention.